Ebert & Roeper
Diffusé le 16 octobre 2000, à 00:05 Aired on October 16th, 2000, at 12h05 AM
Transcrition anglaise / English transcript Traduction française / French translation
The Broken Hearts Club - review by Ebert & Roeper
Roeper :
Our next movie is "The Broken Hearts Club". It's a dialogue-driven ensemble comedy about the West Hollywood scene.
If "Diner" was updated to the year 2000 and all the guys were now gay, this would be that movie. Outisde romance bloom and wither, but the core group sticks together -- bonding and dishing at restaurants, coffee shops, parties and on the softball team, even though the team is cosmically awful.
The talented cast includes Dean Cain as a self-absorbed bed hopping actor who's always at the prowl.
[Run of a softball scene]
Cole : What are my chances of getting your number ? Catcher : What are the chances of you hitting a homerun ? All of Cole's teammates : YEAH ! Cole : Print neatly !
Roeper :
John Mahoney, from "Frasier", is wonderful as Jack, who's a father figure to the boys. At the end of a party, he gives a gently lecture to Dennis, played by Timothy Olyphant.
[After the party scene]
Jack : It's getting late. It's only 20 minutes to your next meaningless sexual experience. Dennis : Ten, if I'm lucky. Note how subtly I'm ushering you towards the door. Jack : Notice how subtly I'm ushering you towards a healthier existence.
[Images : guys talking]
Roeper :
"The Broken Hearts Club" doesn't hesitate to embrace and have fun with gay stereotypes, as in this scene where Billy Porter's character, Taylor, has just been dumped.
[At one of the guys apartment]
Taylor : No Streisand, no Bette, no Jody -- what the [bleep] is a fairy supposed to do around here in case of emergency ? Other guy : Howie, come on, there's gotta be something -- Howie : I'm looking. He're Celine Dion. Taylor : In Hell !
Roeper :
[ Running a scene ] Kudos to writer/director Greg Berlanti for bravely giving his film a hearty swish factor. But I also like "The Broken Hearts Club" because many of the relationships and scenes could play much the same if the romances in question were heterosexual. As the screenplay itself points out, gays in movies are [ returning to the theater with Ebert and Roeper ] usually noble victims of AIDS or loyal lovers of those noble victims or the flamboyant best friend. "The Broken Hearts Club", though, is about freindship and other universal themes as they happen to be seen through a particular prism and I liked it a lot.
Ebert :
I liked it a lot, too, and you know we've come a long way since "The Boys in the band", in which everybody was kind of anguished and tormented by the burden of homosexuality, which they had to carry through life. And these guys are basically, they're gay, and that's the way they are, and they've got all the problems everybody else has.
You know, I have always kind of suspected this, and I'm sure it's true after seeing the movie -- that gay guys and straight guys don't get enough sex, certainly don't get as much as they want, are always breaking up with people, can't get anyone that they like, have bad relationships, have trouble at work, don't have good jobs -- it's all exactly the same, and the fact that these characters have a sense of humor about it is what gives the movie its charm.
Roeper : Yeah, I really liked the scenes where they're just sitting around, talking about things, and it's great because they're just friends, not dating each other and that's why they're able to remain friends and we don't see that in a lot of movies.
Ebert : And I'll bet -- there's the catch word in this film -- meanwhile -- which means somebody sexually interesting just walked past.
Roeper : Meanwhile.
Ebert : I have a feeling this movie may transit that word "meanwhile" into the general population.
Roeper : I hope enough people to see it for that to happen.
Ebert : Yes, I think it works pretty well. It's a very functional word in context.
The Broken Hearts Club - critique par Ebert & Roeper
Roeper :
Notre prochain film est "The Broken Hearts Club". C'est une comédie axée sur le dialogue à propos du quartier de West Hollywood.
Si "Diner" était mis à jour en l'an 2000 et que tous ses hommes étaient homosexuels, ce serait ce film. Malgré la romance qui se développe et les amours qui flétrissent, le coeur du groupe se tient ensemble -- se rencontrant et bavassant dans des restaurants, des petits cafés, à des fêtes donnés par l'un et l'autre et dans l'équipe de soft-ball, même si l'équipe est épouvantable.
La distribution de talent comprend Dean Cain, qui joue le rôle d'un acteur égocentrique qui est toujours à l'affût d'une nouvelle proie.
[Scène à la joute de soft-ball]
Cole : Quelles sont mes chances d'obtenir votre numéro ? Receveur : Quelles sont vos chances de cogner un circuit ? Tous les coéquipiers de Cole (qui frappe miraculeusement un circuit : OUAIS ! Cole : Écrivez-le lisiblement !
Roeper :
John Mahoney, de la série "Frasier", est excellent dans le rôle de Jack, qui est une figure paternelle pour les jeunes hommes. À la fin d'une fête, il fait gentiment la leçon à Dennis, campé par Timothy Olyphant.
[Scène à la suite de la fête]
Jack : Il se fait tard. On a à seulement 20 minutes de ta prochaine relation sexuelle sans valeur. Dennis : Dix, si je suis chanceux. Remarque ma manière subtile de te raccompagner à la porte. Jack : Note ma manière subtile de te dire de mener un existence plus saine.
[Images : des hommes qui parlent]
Roeper :
"The Broken Hearts Club" n'hésite pas à plonger dans les stéréotypes gais, de les embrasser et d'avoir du plaisir avec eux, comme le montre cette scène où le personnage de Billy Porter, Taylor, vient tout juste de se faire mettre dehors.
[À l'appartement d'un de ses copains]
Taylor : Pas de Streisand, pas de Bette, pas de Jody -- qu'est-ce qu'une [censuré] fée comme moi doit faire dans une situation d'urgence pareille -- Howie : Je cherche. Il y a Céline Dion. Taylor : Merde alors !
Roeper :
[ On passe une scène en fond ] Mes félicitations au scripteur/directeur Greg Berlanti pour avoir bravement apporté une touche cinglante à son film. Mais j'ai aussi aimé "The Broken Hearts Club" parce que les scènes et les relations amoureuses entre les personnages pourraient très bien être semblables si les romances en question étaient hétérosexuelles. Comme le script le démontre lui-même, les homosexuels dans les films [ de retour sur le plateau avec Ebert et Roeper ] sont habituellement les nobles victimes du SIDA ou encore les amoureux loyaux de ces nobles victimes ou leur meilleur ami flamboyant. "The Broken Hearts Club", cependant, est à propos de l'amitié et autres thèmes universels même s'ils sont vus d'un angle particulier et j'ai beaucoup apprécié.
Ebert :
J'ai bien aimé moi aussi et vous savez que nous avons fait un énorme bout de chemin depuis "The Boys in the band", dans lequel tous les personnages était angoissé et tourmenté par le fardeau de l'homosexualité, qu'ils devaient porter sur leurs épaules tout le long de leur vie. Et ces types sont, ils sont gais et c'est comment ils sont, ils ont les mêmes problèmes que n'importe qui a.
Vous savez, c'est quelque chose que je suspectais avant et je suis certain que c'est vrai après avoir vu ce film -- que les hommes homosexuels et les homes hétérosexuels n'ont pas assez de sexe, en tout cas, pas autant qu'ils ne voudraient en avoir, rompent toujours avec leurs amis de coeur, ils ne peuvent pas trouver des gens qui leur plaisent, ont des mauvaises relations amoureuses, ont des problèmes au travail, n'ont pas des bons boulots -- c'est exactement la même chose et le fait que ces personnages font de l'humour sur ces situations est ce qui donne son charme à ce film.
Roeper : Ouais, j'ai vraiment apprécié les scènes où ils sont tous assis en train de bavarder de choses et d'autres, c'est très bien parce qu'ils ne se fréquentent pas les uns les autres, ils ne sont que des amis et c'est pourquoi ils demeurent des amis et on ne voit pas beaucoup ces choses-là dans les films.
Ebert : Et je pourrais parier -- il y a une expression-clé dans ce film -- meanwhile [note : traduction ; en attendant ] -- ce qui veut dire que quelqu'un de potentiellement intéressant vient de vous passer entre les doigts.
Roeper : Meanwhile.
Ebert : J'ai l'impression que ce film pourrait faire passer ce mot "meanwhile" dans la population en général.
Roeper : J'espère que suffisamment de gens iront le voir pour que ça puisse arriver.
Ebert : Oui, je crois que ce mot fonctionne très bien. Il peut très bien être utilisé dans le contexte voulu.
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